My complete trip Mon voyage complet




Mon projet : La descente des Amériques 
Peru and Bolivia Stage - 6 - Étape
5 000 km
Pérou et Bolivie
December 15th 2001, Huancavelica, Peru,

Reflection

Life always makes nice flowers grow in our garden, but unfortunately between them bad weeds often grow, these make for sad and difficult moments. I lived through one of these sad moments about a week ago, when Benoit and I took opposite directions, both with a heavy heart and tears in our eyes. Our life as a couple, in the reality of a bike trip, had simply gotten too difficult. For a thousand reasons that I don't all know, I wasn't able to make the place he deserved, and this created tensions. Benoit confronted me with myself and with a lot of things I would have preferred to keep hidden and that hurt. I questioned myself and a lot of beliefs I had, and I came to the point where I needed to be alone, alone to think and analyze all of this. It was a difficult decision to take, and even harder to execute, because apart from all the troubles, we liked each other and we had so many intense a great moments. Our route, I’m sure will soon cross again, South America is not that big after all and then I hope I will be able to make the most sensible decision for Benoit and for me.

Since I’m alone, everything goes straight to my heart. All of a sudden, these are not only beautiful sceneries and colourful markets, but also sites of poverty and misery.

In the countryside there are the people who look twice their age, bending low in the fields, working non-stop to produce what's often just enough to feed their families. There are the little girls at the creek washing clothes in the freezing water, often with their baby brother on their back, there are the little boys walking huge distances to bring the cows where there are still some herbs to eat, and there are the old people working too. In fact, every one works, there is no place for leisure, and for what salary? Perhaps, only enough to survive until tomorrow ...

In town it is even worse. The sidewalks are lined with people who have walked distances to sell their few potatoes, the ones in torn clothes walking around with a bag of candies they sell for a few cents to whomever wants to help them. Worse still, there are the ones that have abandoned all that and are simply sitting there with their hand out. It is terribly sad, all this.

With a quick glance, it can look nice. The people in the fields make the scenery look much better, with their colourful clothes. The kids selling “Chicklets” are cute, and the old woman sitting behind her pile of mangoes has eyes filed with as much love as my Grandmother's. But when you look behind all this, you see misery, poverty.

These people live in a reality that is completely different from our own and they have a different set of references. And so I only hope that my recent thoughts are simply a judgment seen with my North American eye, and that these people are not really as sad as I imagine. But the more I travel, the more I get under the skin of South America, the more I talk to people, the more I realize that this suffering is real. It is true they're not that unhappy, because their happiness is based on such simple things, but when you listen to them talk from the heart, they all would like just a little more.

And now, along I come with my nice bike and my shining equipment, even after 18,000 km of hard labour and dust, and I ask myself why. Why so many inequalities in this world? Why are some people fighting to buy the latest gadgets for Christmas, while the people here are lining the street with their little homemade kiosks, simply hoping for a customer and to bring a dollar home. Why?

It’s weird all this, and I don’t really know where to stand anymore. I feel very lucky I was born in a free and rich country. But I feel vulnerable, faced with all this. Why? It is a question that echoes in my head, but to which I can’t seem to find an answer ...

My trip goes on even through all of this. The mood is not at it’s highest at the moment, but luckily the meetings and the experiences still fill me up with some joy. I’m in a period of re-evaluation, and that is not easy. But I think of the sick kids fighting for so much more and I try to use their strength as an example.

A bientot

Chrsytine
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Huancavelica, Perou, 15 decembre 2001

Reflexion

La vie sème toujours de belles fleurs dans nos jardins, mais malheureusement entre ces fleurs poussent souvent de mauvaises herbes, nos petits malheurs. J’ai en vécu un de ces malheurs il y a une semaine quand Benoit et moi avons pris des directions différentes, chacun le cœur lourd et les yeux plein d’eau. Notre vie de couple, dans le contexte d’un voyage à vélo, était rendu très difficile. Pour milles et une raison que je ne connais pas toutes, je n’ai pas réussi à lui faire la place qui lui revenait et cela a créé tout plein de tensions. Benoit m’a confronté avec moi-même et avec tout plein de chose que j’aurais aimé mieux garder serré au loin et cela a fait mal. Je me suis remise en question tout comme j’ai remis en questions certaines de mes croyances et j’en suis venu au point ou j’avais besoin d’être seule, seule pour réfléchir et faire le point. Ce fut une décision difficile à prendre et encore plus difficile à exécuter parce que malgré tout nous étions bien ensemble et nous avons passé tellement de bons moments. Nos routes vont sûrement se recroiser sous peu, l’Amérique du Sud c’est pas si grand que ca et a ce moment là j’espère être en mesure de prendre la décision la plus sensible pour Benoit et moi.

Depuis que je suis seule on dirait que tout ce qui m’entoure me va tout droit au cœur. Tout a coup il n’y a plus que les paysages splendides et les marchés tous colorés mais il y a aussi la misère, la pauvreté.

À la campagne, il y a les gens qui paraissent deux fois leur âge pliés en deux aux champs a travailler sans relâche pour souvent produire juste assez pour nourrir leur petite famille, il y a les fillettes d’à peine dix ans accroupis près du ruisseau a laver le linge dans l’eau glaciale souvent avec son bébé frère sur le dos, il y les petites gars du même âge qui marchent très loin souvent très haut pour amener les vaches là ou il a encore un peu d’herbe à brouter et il y a les petits vieux qui travaillent aussi. En fait tout le monde travaille , il y a peu de place pour les loisir mais pour quel salaire ? celui peut être de survivre jusqu’au lendemain…

En ville c’est pire. Les rues sont bondées de monde venu de très loin a pied pour vendre leur quelques patates assis sur le bord de la rue, ou ceux habillés en lambeau qui se promènent avec un sac de bonbon qu’ils vendent pour quelques sous a qui veut bien les aider, ou encore pire, il y a tous ceux qui ont abandonné la course et qui n’ont plus rien a vendre qui sont tout simplement assis la main tendu. C’est terriblement triste tout ca.

Au premier coup d’œil ça peut paraître beau. Les gens aux champs égaient le paysage de leur beau vêtements colorés, les enfants avec leur boite de « Chiclets » sont tous plus cute les une les autres et la vielle dame assise derrière sa pile de mangue a les yeux aussi plein d’amour que ma Grand Mère. Mais quand on regarde plus loin, il y a la misère, la souffrance.

C’est gens vivent dans une réalité tout autre que la notre avec un système de références très différents. Je me suis longtemps dit que c’était un jugement du Nord-américain de penser qu’ils étaient malheureux, mais plus je voyage et plus je m’incruste dans la culture et parle aux gens et plus je réalise quel est réelle cette souffrance. C’est vrai qu’ils ne sont pas si triste que ça parce que leur bonheur est basé sur des choses tellement plus simple que nous, mais quand on les écoute parler avec le cœur, ils voudraient tous juste un peu plus.

Et moi j’arrive là dedans avec mon beau vélo et mon équipement qui brille malgré ces 18 000 km d’usure et de poussière et je me demande pourquoi ? Pourquoi tant d’inégalité dans le monde ? Pourquoi chez nous les gens se battent dans les centre d’achat pour acheter le dernier gadget parce que pour Noël, « il faut » acheter des cadeaux alors qu’ici les gens alignés dans la rue avec leur kiosque vendant tous la même affaire espèrent juste un client aujourd’hui pour pourvoir ramener quelques sous à la maison.

C’est bizarre tout ca, je ne sais plus trop où me situer. Je me sens choyée d’être née dans un pays libre et riche mais je sens aussi démunie devant ces inégalités. Pourquoi est une question qui résonne dans ma tête mais pour laquelle je ne trouve point de réponses…

Ma route se poursuit aussi bien que mal. Le moral n’est pas très haut mais les rencontres et les expériences meublent toujours mon esprit de quelques moments heureux. Je suis en période de remise en question et ce n’est pas facile. Par contre, je continue de penser aux enfants qui se battent pour tellement plus que moi et je puise de la force dans leur exemple.

À bientôt

Chrystine
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