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Mon projet : La descente des Amériques 
Prudhoe Bay - Vancouver Stage - 1 - Étape
3500 km
Prudhoe Bay - Vancouver
Vancouver, BC, October 10th 2000

Stage 1: Alaska-Vancouver: Mission accomplished!

Every day people cross my path and ask me:’’Aren’t you affraid of traveling alone?’’ I answer with nonchalance:’’Afraid of what?… if you believe in life, life will be good to you.’’When they ask me if I have a weapon, I answer: "Yes, a smile!’’ Up to the morning of September 28th, 2 days after I left Vernon with my bags full of apples, it had been the best weapon, but…


The Kettle Valley Railway where I shared the path with two hungry bears.

From Kelowna, I decided to take the Kettle Valley Railway, a new trail that ends in Hope on my way to Vancouver. From the canyons dotted with trestles to, the tunnels blackened by the smoke of the steam trains that we still could hear in 1973; from the turbulent river beds to the calm lakes full of water lilies, this trail lined by huge trees cuts its way meandering through the forest. It’s beautiful, the silence only broken by my equipment shaking on my bike and the sound of my ‘’bear bells’’, an Alaskan souvenir. Even though some sections of the trail were in bad shape, I was having a blast. It reminded me of my summers spent mountain biking in the north of Montréal. The first day was superb, breathtaking views of Myra Canyon and of the imposing Okanagan Lake. The second day was like living in a dream until I realized that I was totally alone in the middle of the forest. My 6th sense (which, by the way is now very sharp) told me that I probably should make more noise(!). A few minutes after I had started singing with my voice of aDiva, I barely avoided a red dropping full of berries. Oops…I might not be alone after all… A few pedal strokes later a big black bear appears right in front of me. I’m lucky I think he’s afraid, he’s going back into the forest. But where? I don"t have a choice, I must continue. I think the trail crosses the road about 5-6km ahead. Barely 10 minutes later, another bear is on the trail. I tell myself that the next time someone asks me if I’m afraid I’ll say: YES! Let me tell you that I pedalled and I sang and I never was happier to hear the sound of a car: finally, the road. But it only began… I still had 40 km of dirt washboard road until I hit what we can call ‘’civilization’’. I was seeing black dots moving all around me…

After three months on the road I can say that these 80km were definitely the hardest so far. But already I think back with a smile...only another experience…

After this famous day, I met Diana and Stéphan, two Swiss people also on the way to South America. We cycled the remaining 4 days to Vancouver together. We laughed a lot and the company was nice. One day, after we had climbed 1350m the day before, we went downhill for another 80km. Wow!!! I was like being in a never-ending roller coaster ride! On that day ‘’Downhill through the Americas’’ was definitely named correctly. With my new companions, life on the road was totally different: breaks were longer, discussions over spaghetti were much more interesting and we spent hours chatting while pedaling. But all this could not replace the liberty of traveling alone and the possibility of letting your thoughts wander through your soul…

In the last two days, the cows and the pumpkin patch were replaced by car doors opening in our face and buses cutting us. But even though this was almost as scary as the bear, riding through this urban jungle put a smile on my face. I made it!!! Stage 1:Alaska-Vancouver: Mission Accomplished! I’m happy and pretty proud of myself, especially after the difficult start. 4300km filled with stories and magic moments, with meetings that nourish the soul but also filled with more difficult moments that remind me to wake up the internal forces sleeping in me.


On Granville Island in Vancouver with Stephan and Diana, a Swiss team.

In Vancouver, I’m sharing my adventures with the media. I love it. Expressing my experiences gives me a new energy. The numbers received by the Children's Wish Foundation also encourage me a lot to pursue my adventure. So far, nearly 11 000$ has been raised. I won’t give up. I’ll get back on the road and pedal south. I hope you will take the time to make your donation. Remember, it is for the cause of the sick children, those children with so few tomorrows…

Chrystine

A big thanks to Diana and Stéphan, Lila and Kez of the Children’s Wish Foundation, Martin Blais (a fantastic host), Lawence and Michelle of the CLSI school, Dennis and Carole Badgley, Deel and John Whelon.

Thanks for the sponsors: Lloyd Guenther of Venture Quest for two dry bags and Scott Vodden of Altus Mountain Gear for a great deal.
Vancouver, Colombie-Britanique, 10 octobre 2000

Étape 1 : Alaska - Vancouver : Mission accomplie!

À tous les jours, les gens que je croisent me demandent : "T’as pas peur de voyager seule?’’ Je leur réponds avec un brin de nonchalance…’’Peur de quoi?…Si tu crois en la vie, la vie sera bonne avec toi.’’ Quand ils me demandent si j’ai une arme, je réponds: ‘’Oui, j’ai un sourire!’’ Jusqu’au matin du 28 septembre, deux jours après mon départ de Vernon, des pommes plein mon sac, ça été une arme infaillible, mais…

De Kelowna, j’ai décidé de passer par le Kattle Valley Railway bed, un ancien chemin de fer, jusqu’à Hope, en route vers Vancouver. Des canyons tapissés de ponts aux tunnels noircis par la fumé des train à vapeur qu’on entendait encore siffler jusqu’en 1973; des rivières turbulentes aux lacs calmes remplis de nénuphars, cette trail bordée d’immenses arbres se fraie une route en serpentant la forêt. C’était de toute beauté, le silence seulement brisé par le bruit de mon équipement qui brasse sur mon vélo et par mes bear bells (clochettes pour éloigner les ours), un souvenir d’Alaska. Même si certaines sections étaient en état pitoyable, je trippais. Je me sentais revivre mes étés passés à pédaler les pistes de vélo de montagnes dans le nord de Montréal. La première journée fut extraordinaire, des vues à couper le souffle du canyon Mira et de l’imposant lac Okanagan. La deuxième journée se passait comme dans un rêve jusqu’au moment où j’ai réalisé que j’étais complètement toute seule en plein milieu de la forêt. Mon 6e sens (qui en passant s’en vient très aiguisé) me dit que je devrais peut être faire plus de bruit (!). Quelques minutes après que j’aie commencé a chanter de ma voix de Diva (?), j’évite a peine une crotte rouge pleine de fruits sauvages. Oups…Je ne suis peut être pas seule après tout… Quelque coups de pédales de plus et papa ours apparaît dans toute sa grandeur en face de moi! Je suis chanceuse, je crois que je lui ai fait peur et il est retourné dans la forêt. Mais où? Je n’ai pas le choix, je dois continuer à avancer. Je crois que la piste croise la route dans environ 5-6 km. A peine 10 minutes plus tard ,un autre ours… Je me dis que la prochaine fois que quelqu’un va me demander si jai peur, je vais dire: OUI!. Laissez moi vous dire que j’ai pédalé pis que j’ai chanté pis que je n’ai jamais été si heureuse d’entendre le bruit d’une voiture : enfin la route! Mais je n’étais pas au bout de mes peines, il me restait 40 km de route de terre en planche à laver avant d’arriver dans ce qu’on peut appeler la "civilisation". Je voyais des spots noirs qui bougeaient partout…

Après trois mois sur la route, je peux dire que ces 80 km ont été les plus difficiles jusqu’à maintenant. Mais déjà, j’y repense avec un sourire…Tout juste une autre expérience…

Après cette fameuse journée, j’ai rencontré Diana et Stéphan, deux Suisses eux aussi en route vers l’Amérique du Sud. On a pédalé ensemble les 4 derniers jours qui nous séparaient de Vancouver. On a bien ri et la compagnie fut des plus agréable. Une journée, après avoir grimpé 1350 m la veille, on a fait une descente de 80 km. Wow! Je me sentais comme dans un tour de montagnes russes sans fin. Une journée où ‘’La Descente des Amériques" portait bien son nom. Avec mes nouveaux compagnons, la vie sur la route avait une tout autre allure : des pauses plus longues, des échanges autour des bols de spaghetti plus intéressants et des heures à jaser en pédalant. Mais cela ne remplace pas la liberté de voyager seule et le pouvoir de laisser ses pensées vagabonder dans les méandres de l’esprit.


Une pause dans la descente, Manning Park, BC.

Dans les deux dernières journées, les vaches et les champs de citrouilles ont été remplacés par les portes de voitures qui s’ouvrent devant toi et les autobus qui te coupent. Malgré tout, l’arrivé dans cette jungle urbaine (presque aussi épeurante que les ours) a mis un beau sourire sur mon visage. J’ai réussi!!! Étape 1 – Alaska / Vancouver : Mission accomplie!!! Je suis super heureuse et pas mal fière surtout après le départ difficile. 4300 km remplis d’histoires et de moments magiques, remplis de rencontres qui meublent l’esprit et remplis aussi de moments difficiles qui me rappellent de réveiller en moi les forces qui dorment.

À Vancouver, je partage mon aventure avec les médias. J’adore ça. Extérioriser mon vécu me donne une énergie nouvelle. Les chiffres reçus par la Fondation Rêves d'Enfants m’encouragent aussi à poursuivre ma route. Déjà près de 11 000 $ ont été ramassés. Moi, je ne lâche pas et je continue de pédaler vers le sud. Vous, j’espère que vous allez prendre une minute pour faire un don. N’oubliez pas, c’est pour la cause des enfants malades, ces enfants qui ont si peu de lendemains…

Chrystine

Un gros merci a Diana et Stéphan, Lila et Kez de la Fondation Rêves d’Enfant, Martin Balis (un hôte fantastique), Lawence et Michelle de CLSI School, Dennis et Carole Badgaley, Deel et John Whelon.

Merci pour les commandites : Lloyd Guenther de Venture Quest pour deux sacs-au-sec et Scott Vodden de Altus Mountain Gear

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